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transhumances humanitaires
11 avril 2009

Dhaka

Déjà deux semaines… comme prévu, tout passe très vite…

Je suis en ce moment à Dhaka pour des formations et des briefings. Mercredi dernier, formation administration/finance. Dans ma triple casquette (logisticien, administrateur et responsable de base), c’est évidemment la partie admin que je maitrise le moins. Me voici donc avec ces messieurs les comptables de Dhaka, l’admin de ma base, celui de l’autre base (Barguna) et le responsable de l’autre base. Je suis le seul expat (à part les formateurs). Et nous parlons pendant toute la journée de code comptable, de budget, de ligne financière, de plan de financement, j’en passe et des meilleures…

Nous avons aussi un invité, un birman, qui est admin de la base ACF qui se trouve seulement à quelques kilomètres de la frontière entre la Birmanie et le Bangladesh. Le contrôle des mouvements est tel dans son pays qu’il lui est plus facile de venir au Bangladesh que de se rendre à Rangoon… il travail sur cette base depuis 4 ans, et n’a jamais visité le bureau d’ACF dans la capitale. Cette base est la lus grosse base d’ACF, me semble-t-il, depuis la fermeture du Soudan. A vol d’oiseau, ils ne sont qu’à quelques dizaines de kilomètres de Cox’s… Nous travaillons auprès des mêmes populations Rohingya, mais évidemment, les problématiques sont assez différentes de part et d’autre de la rivière Naf…

Le contexte est toujours aussi passionnant et compliqué. Dans cette bande de terre comprise entre la mer et la rivière Naf, il y aurait autour de 200 000 réfugiés. Certains sont ici depuis plus de vingt ans. Les bangladeshis sont à peu prés aussi nombreux. Sur ces 200 000 réfugiés, seulement 37 000 sont enregistrés et vivent dans les deux camps « officiels », financés par des bailleurs internationaux, majoritairement le HCR. C’est dans ce cadre que nous développons actuellement nos premiers programmes de nutrition, de sécurité alimentaire et de santé mentale.

Le programme de nutrition est un programme assez classique pour ACF. Nous faisons tourner un centre de renutrition dans chaque camp : prise en charge partielle des enfants de moins de 5 ans malnutris aiguës modérés (il y a évidemment des critères précis pour définir cela), des femmes enceintes et allaitantes (complément alimentaires et vitamines), et surtout des enfants malnutris aiguës sévères, avec accueil de jour et trois repas de plumy nut.Nous avons actuellement une trentaine d’enfant dans cette situation. Comme me disent mes collègues nutritionnistes, c’est effectivement un peu difficile de voir des enfants dans cette situation, mais quasiment tous les enfants qui entrent pour ce traitement s’en sortent. C’est donc un lieu plein de vie !

Le programme de sécurité alimentaire est le développement de roof garden. Dans les camps, il n’y a pas de terre cultivable, nous distribuons donc des graines de pantes grimpantes qui donnent des fruits et des légumes sur les toits.

Nous avons aussi un programme de santé mentale. Ce programme est encore dans sa phase de mise en place, nous devrions proposer aux femmes et aux enfants du camp un soutient psy, avec des entretiens personnalisés ou en groupe. Une autre partie du programme est de la formation psy pour les employés ACF qui font tourner les centres de nutrition.

C’est pour l’instant ce qui nous occupe, ce qui fait tourner la base. Mais depuis quelques mois, un nouveau camp non officiel est en train de se créer. Je ne peux pas encore trop en parler… nous étudions la possibilité de faire une réponse d’urgence pour ce camp, c’est en faite pour ça que je ne veux as trop en parler, je ne sais pas encore ce que nous allons pouvoir mettre en place ou non. Tout ceci se décide en ce moment, dans les ministères, dans les agences de l’ONU concernés (WFP et UNICEF, pas le HCR, justement, ce n’est pas un camp officiel…), chez les bailleurs… ce qui semble se dessiner c’est que MSF pourrait commencer du travaille sur le terrain d’ici deux semaines, et peut-être ACF une ou deux semaines après… je détaillerais ça dans un prochain article…

En attendant, j’ai demain une nouvelle formation sur le plan de contingence à mettre en œuvre en cas de catastrophe naturel. Je dois entrer a Cox’s Bazaar lundi.

Je suis allé diner jeudi chez Nishan Chakma, un ami d’Amarjib, qui a fait quatre ans d’étude en France, très cool. J’ai partagé avec lui la situation dans les Hill Tracts, et nous avons évidemment parlé de Moanogar et des Enfants du Montola…

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