Ça y est, repartir sur une
mission longue, ça fait du bien de s’inscrire dans la durée après les courtes
parenthèses française et éthiopienne…
Me voici donc sur la base de
Cox’s bazaar, dans la mission Bangladesh d’ACF, pour au moins les neuf
prochains mois.
Pour notre organisation, la
mission Bangladesh est une toute nouvelle mission (ouverte il y a moins de deux
ans). Et la base de Cox’s est la plus récente du pays, ouverte seulement depuis
la fin de l’année dernière. En comparaison, mes deux missions précédentes,
Afghanistan et Ethiopie, totalisent 55 ans d’existence. Ça veut dire qu’ici
tout est neuf, les procédures et les outils de suivie ne sont encore que
balbutiants. Les employés bangladeshis ne sont que peu formés. ACF n’est quasiment
pas connu dans le pays. Autant de chalenges pour mon travail.
Le mode de vie pour les expats
est assez particulier, enfin je veux dire par rapport à une base ACF classique. Et oui, nous vivons à une centaine de mètres de la plus longue plage du monde,
120 km…
Nouvelle base + contexte
humanitaire plus que précaire = beaucoup de boulot.
Oui mais ce qui change ici,
c’est que quand on veut décompresser, on a cent mètres à faire pour se
retrouver dans les rouleaux d’une mer insolemment chaude… juste un rêve pour
les collègues d’Afghanistan ou du Tchad…
J’aurais tellement de choses à
vous raconter sur ma première semaine, beaucoup de premières. Première visite
d’un camp de réfugié, première visite d’un centre de thérapie de la
malnutrition aigue sévère, et donc premier contact avec des enfants malnutris…
il parait qu’on s’habitue, mais c’est dur, je ne suis pas resté longtemps. Tout
l’enjeu est là : s’habituer tout en restant révolté, se blinder en gardant
sa capacité d’indignation par rapport à une situation inacceptable. Mais pour
l’instant, je n’en suis pas là…
J’ai donc pleins de choses à
vous raconter, mais cet article n’est qu’une introduction. J’ai des articles
dans ma tête que je vais progressivement coucher sur papier, sur le contexte
humanitaire, sur les programmes qui tournent actuellement sur la base, sur le
plan de contingence en cas de catastrophe naturel, sur l’urgence que nous
allons probablement mettre en place dans les prochaines semaines, les
moustiques, la plage, le HCR, les Enfants du Montola… enfin, j’ai des trucs à
dire. La fréquence de nouveauté dans mon blog dépendra certainement de ma
quantité de travail, et de la connexion Internet, quand même pas très bonne
ici…
Moi aussi, j'ai un rouleau, dans ma cuisine, et de la flotte, on en a plutôt trop à Paris...
P
pierre
06/04/2009 11:33
Bon ben bienvenu dans ta nouvelle maison alors.<br />
Bravo pour la plage, ça ne m'étonne qu'à moitié cela dit venant d'un tire-au-flanc dans ton genre. Attention au soleil, par contre. Tout le monde n'a pas la chance d'être aussi bronzé que moi et je te sais si sensible au cagnard qui tape :) Et puis si tu te baignes gaffe aux requins, je pense qu'il doit y en avoir quelques uns.<br />
Plus sérieusement, ça m'aurait bien dit de passer te faire un coucou à un moment où un autre. Je suis allé sur le site du MAE et ils déconseillent tout déplacement hors de Dacca et Chittagong à cause d'élections et de risque d'émeutes (ça a pas l'air non plus trop récent - genre fin 2008)<br />
T'as plus d'infos?<br />
<br />
Des bises à toi et bon courage.<br />
Pierre